L’espace, le temps, la morale, la passion…

7 décembre 2014

L’espace, le temps, la morale, la passion…

La question essentielle que pose tout projet artistique dans l’espace public est : l’art peut-il exister en dehors des lieux qui lui sont consacrés ?

Peut-il y exister sans se perdre, s’abîmer, se désactiver ? Voire, plus positivement, que peut-il éventuellement gagner ou engager comme mutation qualitative dans ce transfert contextuel ?

Au début, l’investissement de la rue par les artistes répondait en grande partie à une nécessité anti-institutionnelle, le musée, sclérosé dans ses modes de monstration, s’avérant soudain inadapté à l’explosion des nouvelles formes de la création. Aujourd’hui que l’on sait que le musée peut tout absorber, tout valider, pour le meilleur ou pour le pire, l’art n’a plus besoin d’investir l’espace public de manière réactive mais plutôt de manière active. Soit, pour des projets spécifiques, dont une confrontation à une certaine réalité sociale apparaît nécessaire et urgente. C’est dans cette perspective qu’il s’avère le plus intéressant.

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